Femmes et filles autochtones disparues et assassinées (FFADA)
Journée d’hommage et de sensibilisation aux femmes, aux filles, aux personnes bispirituelles et aux autres personnes autochtones disparues et assassinées
Le 5 mai : la journée nationale de sensibilisation aux femmes et aux filles autochtones disparues et assassinées
En 2017, une résolution du Congrès visant à faire du 5 mai la journée nationale de sensibilisation aux femmes et aux filles autochtones disparues et assassinées a été présentée. La version préliminaire de la résolution a été rédigée à la mémoire de Hanna Harris (Cheyenne du Nord), qui a été assassinée en juillet 2013. On a tout d’abord présenté la résolution en avril 2016, le jour du décès de RoyLynn Rides Horse (Crow), qui avait été battue, brûlée et abandonnée à son sort dans un champ. Près de 200 organismes tribaux, nationaux et d’état ont appuyé cette résolution.
En 2017, le Manitoba a été la première province à faire du 4 octobre la journée d’hommage officielle aux femmes et aux filles autochtones disparues et assassinées. La Journée d’hommage et de sensibilisation aux femmes et aux filles autochtones disparues et assassinées est l’occasion d’honorer et de commémorer plus de 1 200 femmes et filles autochtones qui ont disparu ou qui ont été assassinées au Canada.
Afin de se préparer pour cette date importante, plus de 100 membres du personnel de la Ville se sont rassemblés virtuellement le 2 octobre 2020 pour s’éduquer sur l’Enquête nationale auprès de la docteure Karine Duhamel, directrice de la recherche de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées. La docteure Duhamel a raconté l’histoire de l’origine de l’Enquête nationale, parlé de la progression de l’enquête et donné des conseils sur la façon dont on peut commencer à donner suite aux appels à la justice dans sa vie personnelle et professionnelle.
Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées
Le 1er septembre 2016, l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées (FFADA) a officiellement démarré. Son mandat était de chercher et de signaler les causes systémiques de toutes les formes de violence contre les femmes et les filles autochtones, y compris les violences sexuelles. Cela a compris une étude des causes sociales, économiques, culturelles, institutionnelles et historiques latentes qui contribuent au cycle de la violence et aux fragilités particulières des femmes et des filles autochtones au Canada.
Le 3 juin 2019, le rapport final de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées a été publié. Le rapport final établit que « les atteintes aux droits de la personne et aux droits des Autochtones et les violations de ces droits commises ou tolérées par l’État canadien représentent un génocide contre les femmes, les filles et les personnes 2ELGBTQQIA autochtones. »
Le rapport a cerné quatre facteurs qui contribuent au maintien de la violence coloniale :
- les traumatismes historiques, multigénérationnels et intergénérationnels;
- la marginalisation sociale et économique;
- le maintien du statu quo et le manque de volonté institutionnelle;
- l’indifférence à l’égard de la capacité d’agir et l’expertise des femmes, des filles et des personnes 2ELGBTQQIA autochtones.
Le rapport inclut 231 appels à la justice.
Les Chemins
Le 11 juin 2019, le comité exécutif (CE) a demandé à l’administration municipale de Winnipeg de revoir le rapport final de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées (FF2E+ADA) pour décider des façons dont la Ville de Winnipeg peut répondre aux appels à l’action qui relèvent de sa compétence, de lui faire un compte rendu de sa revue, et de lui présenter des recommandations réalistes relativement aux budgets de la Ville de Winnipeg. De juillet à septembre, la Division des relations avec les Autochtones, en collaboration avec d’autres services, a fait une revue des programmes, des politiques et des services internes afin d’orienter la formulation des recommandations.
Un rapport dans lequel on présente les initiatives courantes ainsi que les possibilités d’améliorer les programmes existants et d’en créer de nouveaux pour la Ville a été présenté au CE le 17 mars 2020. Par conséquent, le CE a recommandé au conseil municipal de demander à l’administration municipale d’élaborer et de mettre en œuvre un plan d’action pour les initiatives suggérées, et d’inclure, à l’avenir, une description des progrès réalisés relativement à ces initiatives dans le rapport annuel des Chemins de la réconciliation qui est présenté au conseil municipal.
Lors de sa séance du 15 juillet 2020, le comité exécutif a demandé à l’administration municipale de Winnipeg d’inclure, dans le rapport annuel de l’Entente relative aux Autochtones de Winnipeg et le rapport des Chemins de la réconciliation, un compte rendu des progrès réalisés dans le cadre des appels à la justice et des autres initiatives visant les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées (FFADA), y compris les travaux du projet « Des villes sûres » de l’ONU, qui donnent suite aux appels à la justice.
Que fait la Ville de Winnipeg?
Pour témoigner de notre engagement et de nos progrès relativement aux appels à la justice pour les FFADA, et pour offrir aux partenaires de l’Entente de meilleures occasions d’aller plus loin dans le processus de réconciliation, la Ville de Winnipeg a intégré les appels à la justice pour les FFADA au processus de participation et de production des rapports qui est lié à l’Entente. Nous espérons que l’intégration des appels à la justice pour les FFADA dans le processus de l’Entente permettra à d’autres organismes d’en devenir signataires.
La Ville est également en train de développer un plan d’action qui inclut des initiatives visant notamment à créer et mettre en œuvre une campagne de sensibilisation de la force de travail, à améliorer les possibilités de formation actuelles, à chercher comment les appels à la justice peuvent aider à mettre sur pied une stratégie de réduction de la pauvreté pour Winnipeg, à examiner les méthodes actuelles de collecte des données de la Ville de Winnipeg, et à trouver des moyens d’améliorer les programmes et le mode de financement d’Oshki Annishinabe Nigaaniwak pour donner suite au rapport final.
Une autre composante du plan d’action est de continuer à surveiller la façon dont le gouvernement fédéral donne suite au rapport final, vu que plusieurs appels à la justice nécessitent l’élaboration et la mise en œuvre de plans d’action nationaux. La Ville de Winnipeg attend de voir ce que préconise le gouvernement fédéral avant de prendre des décisions quant à ces questions.
Tous les ans, on présentera les progrès de ces initiatives dans le cadre du rapport de l’Entente relative aux Autochtones de Winnipeg (milieu d’année) et du rapport des Chemins de la réconciliation (fin d’année).